La future commune de Crans-Montana sera portée sur les fonts baptismaux le 1er janvier 2017. Et ce, quel que soit le résultat du vote sur le contrat de fusion qui aura lieu dimanche. Durant près d’un an, il faudra travailler pour faire l’état des lieux. Or tout le monde n’était pas d’accord sur l’organisation qui devait se charger de cette tâche.
Deux visions différentes
Deux points de vue différents ont suscité de longs palabres. D’un côté, on estimait que le comité de pilotage de la fusion – composé de conseillers des quatre communes, mais pas des présidents – devait continuer son travail puisqu’il l’avait fait pour la votation sur la fusion du 14juin.
De l’autre côté, certains estimaient que c’était aux présidents en place d’assumer ce rôle. Mais c’est une troisième variante qui a été présentée hier soir aux quatre conseils. Une soirée au cours de laquelle Simon Epiney et Bernard Bruttin sont venus présenter leur expérience de la fusion en Anniviers et à Mont-Noble. Eloi Rossier, président de Bagnes, a démontré les enjeux de sa commune, qui affiche des similitudes avec Crans-Montana, avec des villages et une grande station.
Respecter tout le monde
Le comité de fusion sera mis en place rapidement. Les quatre présidents en feront partie, mais il sera présidé par la préfète du district Maria-Pia Tschopp. Un choix, s’il est parfaitement logique, qui peut en étonner plus d’un. «Il y avait un risque qu’un des présidents prenne le leadership et nous souhaitions éviter cela», répondent en chœur les quatre présidents, pour expliquer ce choix. En effet, si un des présidents se profile trop, il pourrait en tirer avantage au moment d’une possible élection. Et surtout pourrir les discussions. «La coordination entre les communes fait partie du profil de ma fonction», reconnaît la préfète, qui ne veut surtout pas se mettre en avant. «Ce n’est pas à moi de jouer les Salomon. Au contraire, il faut être un facilitateur.» Affiliée à aucun parti, elle devrait apporter un point de vue extérieur et neutre à ces travaux.
Cinq dicastères
Les conseillers communaux auront également voix au chapitre au sein de ce comité. Cinq dicastères (administration et finances ; sécurité publique ; enseignement, culture, loisirs et santé ; travaux publics ; aménagement du territoire) seront mis en place. Le responsable de chacun de ces groupes de travail viendra compléter les rangs du comité de fusion.
Enfin, le conseil de fusion réunira à intervalles réguliers tous les participants. Le but étant de réaliser un livre blanc, sorte de carnet de route pour les autorités qui prendront les rênes de la commune de Crans-Montana.
Cette organisation, si elle veut réaliser ses objectifs, va devoir maintenir une bonne cadence, car le timing est serré. «Dans l’idéal, il faudrait que tout soit prêt en juin 2016, reconnaît Maria-Pia Tschopp. Durant les vacances, ce genre de coordination sera difficile et ensuite ce sera la campagne pour les élections.» Autant dire une période peu propice pour prendre des décisions importantes.
Source : Le Nouvelliste
L'article complet est disponible dans l'édition du 13.10.2015.