Un paraphe pour ponctuer un an d’étude. Les municipalités de Collonges et de Saint-Maurice ont ratifié le rapport de Fusion qui sera soumis aux citoyens de deux communes le 24 novembre prochain. Deux séances d’information précéderont le vote.
Le document dresse le portrait des deux communes et croque le dessin d’un avenir commun qui débuterait le 1er janvier 2021. «En regroupant nos forces, nous nous donnons les moyens de professionnaliser nos services pour mieux répondre aux défis qui nous attendent», relève Fabrice Blanchut, président de Collonges. Pour son homologue Damien Revaz, l’opération confirme une volonté de développement de la cité agaunoise. «Après une première fusion réussie avec Mex (ndlr: 2011), il s’agit de poursuivre notre mue et de saisir l’occasion de créer une force nouvelle à l’échelle cantonale».
En cas de oui dans les urnes, les acteurs de cette fusion espèrent, à terme, inspirer les communes voisines. «L’objectif est de constituer un pôle élargi et attractif», abondent les présidents qui affirment ne pas s’intéresser à une municipalité en particulier. Reste que Vérossaz et Massongex devraient être dans le viseur : ces dernières décideront ensemble si leur avenir s’écrira du côté de Monthey ou de Saint-Maurice.
Hausse et baisse d’impôts
La fusion devrait avoir un impact mesuré sur la fiscalité. Les Collondzins pourraient toutefois constater «une très faible augmentation d’impôts» au profit d’une «très légère diminution» pour les Agaunois. Une variation de l’ordre de «50 francs maximum pour la majorité des contribuables», précise Damien Revaz.
Plusieurs sources d’énergie
Si les communes partagent déjà les domaines de la sécurité (police et état-major en cas de catastrophe), de la santé et du social (CMS, EMS, OPEA, service de curatelle) et un même cercle judiciaire, l’entier du réseau électrique devrait passer en main d’une nouvelle société anonyme gérée par la municipalité. De quoi exploiter plusieurs sources d’énergie renouvelable, soit l’hydroélectrique, l’éolien, le solaire, le chauffage à bois et à distance. «C’est un grand potentiel qui se dessine pour la commune fusionnée», assurent les auteurs du rapport.
Bâtiments scolaires maintenus
Si la fusion est entérinée par les citoyens, elle ne toucherait pas les écoliers du primaire qui resteraient dans leurs établissements respectifs. Les pratiques liées aux frais d’étude et aux repas seraient en revanche harmonisées pour les élèves du secondaire.
A noter encore que les bourgeoisies se prononceront indépendamment des citoyens sur cette question. Elles devraient, a priori, rester indépendantes.
Un contrat de fusion soumis au vote
En marge de la votation sur le principe de fusion, les citoyens des deux communes devront se prononcer sur un «contrat de fusion». Ce dernier concerne la constitution d’un Conseil municipal à 7 membres et d’un Conseil général de 45 élus. Si la population refuse ce contrat, la fusion n’est pas remise en cause. Ce serait alors à l’exécutif de dessiner les contours de la future commune.Source et Illustration : Le Nouvelliste, Dimitri Mathey, 18.06.2019