06.02.2020Chablais: les cinq points chauds des élections communales 2020
Monthey :
Après huit ans de bastion masculin, le Conseil municipal comptera-t-il de nouveau une femme ?
Elles s’appellent Aude, Francine ou Fabienne. Ce sont les dernières femmes à avoir siégé au Conseil municipal de Monthey. Pour casser ce bastion masculin, les partis devraient déjà avoir approché des prétendantes potentielles pour qu’elles ne soient pas qu’un prétexte politique ni un quota à représenter, mais bien une compétence à mettre au premier plan. Aux dernières communales, sur 23 candidats, 6 seulement étaient des femmes. Soit 26%. Ce n’est pas assez.
A noter également qu’au-delà de l’enjeu femmes, avec le retrait du vice-président PLR Eric Borgeaud, il y a peu de chances que Stéphane Coppey soit bousculé pour son 3e mandat à la présidence. En outre, la multiplication des listes (6 au lieu de 4 en 2016) risque de diluer la force des partis en présence. En partant seuls, l’UDC et l’Entente arriveront-ils à maintenir leur siège ?
Saint-Maurice :
Avec le départ du PLR Damien Revaz, le PDC va-t-il attaquer la présidence ?
Des changements fondamentaux se préparent à Saint-Maurice. Avec le départ annoncé du président PLR Damien Revaz, le PDC affûte ses armes. Cela fait vingt-quatre ans que le parti démocrate-chrétien, pourtant majoritaire en terres agaunoises, attend de pouvoir reprendre la tête de la commune. Et le vice-président Xavier Lavanchy s’affiche comme le candidat le plus probable.
Mais y aura-t-il un duel à la présidence ? Le PLR devra en tout cas faire sans deux élus actuels, le président Damien Revaz et le conseiller Pierre-Yves Robatel.
Autre enjeu de taille : celui de la baisse du nombre de conseillers. L’exécutif agaunois pourrait passer de 11 à 7 membres aux prochaines élections. La décision est attendue par le Conseil à la mi-février. Elle influencera sans aucun doute la recherche de candidats. Selon nos sources, 7 municipaux sur 11 seraient sur le départ.
Saint-Gingolph :
Y aura-t-il une relève pour le Conseil communal ?
Budget refusé par deux fois, assemblées primaires houleuses, rien ne va plus entre les autorités de Saint-Gingolph et les citoyens depuis plusieurs mois. Au sein de l’exécutif, l’ambiance reste difficile, malgré la médiation réalisée par le préfet du district.
Comment, dans cette situation, les conseillers pourraient vouloir continuer ou une relève voudrait s’investir sans risquer d’essuyer des plâtres à chaque rencontre citoyenne ? Un Conseil communal flambant neuf pourrait pourtant permettre au village de retrouver un peu de sérénité avant de s’attaquer aux grands projets qui l’attendent, tels que la rénovation de ses routes et réseaux d’eau et la réhabilitation de sa châtaigneraie.
Vouvry :
Sans son candidat fétiche, Vouvry en Mouvement conservera-t-il ses quatre sièges ?
Son élection avait été retentissante il y a quatre ans. Reynold Rinaldi, en dissidence avec son parti libéral-radical, avait lancé sa propre liste et raflé, à lui tout seul, quatre sièges. Un score canon qui avait tout bouleversé, faisant même perdre au PLR son statut de parti majoritaire qu’il détenait pourtant depuis… 1848.
Avec cette élection qui clorait sa carrière politique de bien belle manière, on peut supposer que Reynold Rinaldi, âgé de plus de 70 ans, ne se représentera pas. Son parti, créé avec lui, et ses quatre sièges subsisteront-ils après son départ ? Vouvry en Mouvement assure présenter cet automne plusieurs candidats.
Le PLR a de son côté une revanche à prendre et proposera aussi une liste étoffée pour tenter de récupérer les sièges perdus en 2016. Le municipal Cédric Vuadens pourrait de nouveau se lancer à l’assaut de la présidence, à la seule condition que Reynold Rinaldi tire effectivement sa révérence.
Site internet de Vouvry
Collombey-Muraz :
Le PDC conservera-t-il sa majorité ?
Ce ne sont pas les mêmes élections, certes. Impossible pourtant de ne pas relever le mauvais score réalisé par le PDC à Collombey-Muraz lors des fédérales 2019. Le parti avait fait 50% de moins qu’il y a quatre ans. La non-présence de Yannick Buttet sur les listes explique en partie ce résultat. Sa présence pour les communales permettra-t-elle à son parti de conserver sa force avec la majorité absolue au conseil ( 4 sur 7) et 17 élus sur 45 au conseil général ?
Source et Illustration : Le Nouvelliste, Isabelle Gay, 05.02.2020